1er DECEMBRE 2015 | PAR GAELLE VAN INGELGEM
Ma la storia ci mostra esattamente il contrario: che le identità culturali non sono realtà metafisiche (le « spirito dei popoli ») e neppure sono inscritte nel patrimonio genetico di una società, ma si modificano e si ridefiniscono incessantemente, adattandosi a situazioni sempre nuove determinate dal contato con culture diverse. (p. 154)
À l’évidence, de la production à la consommation en passant par la transformation du repas, les pratiques alimentaires résultent d’un choix construit, reflet de valeurs culturelles, symboliques ou encore morales qu’elles se plaisent à représenter. Pourtant, avant les travaux pionniers de Massimo Montanari, peu de chercheurs n’avaient appréhendé l’alimentation dans sa dimension sociale et culturelle, lui privilégiant une approche économique ou socio-économique. En accordant une importance significative aux discours et représentations gravitant autour du fait alimentaire, Montanari a réussi à insuffler un regard neuf et prometteur dans un domaine de recherche en pleine expansion.
Dans Il cibo come cultura, il réussit le tour de force de rendre compte de manière concise, rythmée et suivie, du fruit de ses longues années de réflexion, qui l’emmenèrent à penser le repas, la cuisine et le système alimentaire comme appartenant à la sphère culturelle – par opposition à l’ordre naturel – des individus et des sociétés humaines. Dès les prémisses de son ouvrage, l’auteur se dédouane auprès de ceux qui seraient venus y chercher une conceptualisation stricte de la notion de culture. Il laisse ce type d’approche aux spécialistes et théoriciens. Son objectif est tout autre : faire virevolter le lecteur, « en toute légèreté », au gré du lien entre alimentation et culture afin de nous faire découvrir et comprendre l’histoire de nos sociétés et le façonnement de leurs identités. Son esprit de synthèse, son ton accessible ainsi que son recours calibré et choisi aux sources anciennes, rendent son propos intelligible et sensible, pouvant atteindre un large public.
Par ailleurs, son « guide à la lecture » final engage le lecteur à s’aventurer plus en avant dans la réflexion, en l’orientant vers des classiques en la matière, de Levi-Strauss à Jean-Robert Pitte, en passant par Roland Barthes et Mary Douglass, qui témoignent de l’ouverture de Montanari aux autres disciplines et domaines de recherche autant que de la richesse de sa pensée.
Massimo Montanari est professeur d’histoire médiévale et d’histoire de l’alimentation à l’Università di Bologna et à l’Università di Scienze gastronomiche de Pollenzo. Titulaire du Master européen « Histoire et culture de l’alimentation », il est aussi président du comité scientifique Casa Artusi, centre de culture gastronomique dédié à la cuisine italienne situé dans le centre historique de Forlimpopoli.
Il est internationalement reconnu comme un des plus grands spécialistes de l’histoire de l’alimentation qu’il a dynamisée au travers de ses propres recherches novatrices mais aussi en poussant la communauté scientifique et les étudiants à s’intéresser à ce domaine qu’il envisage comme une clé de lecture de l’histoire dans son ensemble. Il est d’ailleurs un des fondateurs de la revue Food and history de l’Institut européen d’histoire et des cultures de l’alimentation.
Ses recherches intégrées des systèmes agraires au Haut Moyen-Âge et de l’alimentation, qu’il lia à des questions relatives à l’environnement et au paysage lui permirent d’ouvrir la voie à une meilleure compréhension du fonctionnement de la société médiévale. Ainsi, tant les larges structures économiques et sociales que l’histoire des pratiques quotidiennes sont envisagées; valeurs culturelles, aspects symboliques et mentalités y occupent une place prépondérante.
Dans son œuvre, repas et comportements alimentaires sont des clés de lecture pour une approche globale de l’histoire européenne du IIIe siècle à nos jours.
Un saggio avvincente chez approfondisce e indaga un tema tra i più illuminanti per comprendere la storia delle società umane e la loro evoluzione. Jacques Le Goff
Il cibo è cultura perchè ha inventato e trasformato il mondo. È cultura quando si produce, quandi si prepara, quando si consuma. È il frutto della nostra identità e uno strumento per esprimerla e communicarla. Una grande opera di sintesi da uno dei massimi storici dell’alimentazione.
Massimo Montanari insegna Storia medievale e Storia dell’alimentazione all’Università di Bologna. Fra i suoi lavori più importanti: L’alimentazione contadina nell’alto Medioevo (Napoli 1979); Campagne medievali (Torino 1984); Atlante dell’alimentazione e della gastronomia (curato con F. Sabban, Torino 2004). Per i nostri tipi è autore, tra l’altro, di: Convivio (3 voll., 1989-1992); Il pentolino magico (1999); Il formaggio con le pere. La storia in un proverbio (2008); La cucina italiana. Storia di una cultura (con A. Capatti, 2008); La fame e l’abbondanza. Storia dell’alimentazione in Europa (2008); Storia medievale (2008); Alimentazione e cultura nel Medioevo (2008). Ha inoltre curato Il mondo in cucina. Storia, identità, scambi (2006) e Storia dell’alimentazione (con J.-L. Flandrin, 2007)
PREMESSA | xi |
COSTRUIRE IL PROPRIO CIBO | 3 |
Natura e Cultura |
5 |
Anche la Natura è Cultura |
11 |
Giocare col Tempo | 17 |
Giocare con lo Spazio | 23 |
Conflitti | 27 |
L’INVENZIONE DELLA CUCINA |
33 |
Fuoco, cucina, civiltà | 35 |
Cucina scritta e cucina orale |
41 |
Anticucina | 51 |
Arrosto e bollito | 57 |
Piacere e salute |
63 |
IL PIACERE (E IL DOVERE) DELLA SCELTA | 71 |
Il gusto è un prodotto culturale | 73 |
Divagazione. Il gioco della « cucina storica » | 81 |
Il gusto è un prodotto sociale | 85 |
Dimmi quanto mangi… | 89 |
… e che cosa | 99 |
Cibo e calendario: una dimensione perduta? | 105 |
Dalle geografia del gusto al gusto della geografia | 109 |
Il paradosso della globalizzazione | 117 |
CIBO, LINGUAGGIO, IDENTITÀ | 127 |
Mangiare insieme | 129 |
La grammatica del cibo | 137 |
Sostituzioni, incorporazioni | 143 |
Identità, scambio. Tradizioni e « origini » | 153 |
Radici (una metafora da usare fino in fondo) | 159 |
Guida alla lettura | 161 |